La palette de Pierre

La palette de Pierre

Marraines

 

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Musique patriotique de poilus en 1916 " quand Madelon "

 

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Marraines

 

 

 

 

 

Ne verra plus Maureen, la Demoiselle en pleurs.

L’automne a désarmé les oliviers de Nice,

Auguste tremble encore en déroulant l’ampleur

De sa muse partie sans que l’art n’en ternisse.

 

 

Et la guerre toujours, terrible et si lugubre

N’a pourtant pas éteint les couleurs des « Collettes »

Ne sombrant de sépia qu’en tranchées insalubres

À l’Est où le soleil ne luit qu’en épaulettes.

 

 

La Maison Cœur-de-pain vient chérir ses filleuls

Orphelins de courriers en s’offrant pour marraine

Écrivant sans relâche, leur donnant de l’aïeul

Et tricotant des gants pour ramper dans l’arène.

 

 

Laurine dont le cœur teinte leur horizon

D’un espoir maternel adoptant leurs souffrances

Leur ouvre à cinquante ans sa chaleur de vison

Prolongeant sa photo sous les armes de France.

 

 

Elle a lu ce manuel pour panser les secours

Que Marie lui porta songeant aux infirmières

Envisageant leur sort et leur prochain parcours

Au chevet des blessés aveuglés sans lumière.

 

 

 Les journaux font écho de femmes d’exception

Se portant en soutien du théâtre aux Armées

Comme Sarah Bernhardt fuyant les réceptions

Et déclamant l’Aiglon pour les troupes charmées.

 

 

Comme l’aigle elle vole embrassant les clochers

Du chant patriotique des coqs et des cloches

Jouant « les Cathédrales » meurtries, talochées,

Comme à Reims et Strasbourg sous d’odieuses galoches.

 

 

Remplaçant les piécettes de soldats troupiers

Sarah donne à l’instant la dimension du rêve,

Portée pauvre amputée, mais ne perdant pas pied

Au milieu des poilus pour une courte trêve.

 

 

Et quand le rideau tombe en clameurs d’ovation

C’est l’amour de Pâris et de la belle Hélène

Qui se prend d’enthousiasme pour l’innovation

Mêlant de comédie les tragédies d’Hellènes.

 

 

 

 

 

 

 

Pierre Barjonet

Juin 2019

 

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09/08/2019
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