Dernières toiles
Ce sont mes derniers travaux avec une ou deux toiles à peine plus anciennes, à consulter également sous d'autres rubriques
Huile sur toile 15F (65x54 cm)
Je me suis attaché à donner vie au vieux volcan éteint et à cette anse sur laquelle les rouleaux déroulent leurs vagues.
Le ciel donne la mesure au rythme de l'onde, tandis que les falaises de basalte sombre s'échouent sur la grève en ourlant la vapeur des flots, à défaut de lave...
Je me suis attaché à la lumière de ce presque couchant dardant ses rayons, par une percée dans les nuages que l'on ne voit pas, sur ces pavots sauvages. J'ai utilisé du glacis (médium flamand) afin d'étoffer la réverbération des pavots et coquelicots orangés des premiers plans. Cette chaude ambiance des premiers plans contraste avec le contre jour donnant sur la mélancolie froide du fond ; la toile étant "coupée" en deux, dans une oblique rappelée par cette "tranchée" à travers champ causée peut-être par la halte d'amants passionnés ?
J'ai pris beaucoup de plaisir à jouer avec les contrastes de ce paysage à contre jour mettant en évidence la La Chapelle Notre-Dame de la Paix au Pouldu (Finistère), si belle, légèrement ténébreuse et qui inspira tant de peintres... et pas des moindres, dont Gauguin.
A mon tour de traduire ce qu'elle m'inspire mais bien entendu, en me démarquant modestement de mes illustres ou plus obscurs prédécesseurs, c'est-à-dire, à ma façon.
Je l'avais d'abord dessinée à la mine conté noire de façon assez précise. J'ai souhaité lui donner une atmosphère à la fois mystique et propre à certains ciels bretons afin de donner une dimension forte et sacrée, bien en rapport avec le pays et ses traditions. Ainsi, le côté mise en scène "photographique" (avec les feuillages en haut au premier plan) ne sert qu'à placer une branche pour désigner le clocher et sa croix, sur un fond au blanc d'argent soutenu. Les herbes folles et le blé sauvage teinté légèrement de coquelicots prennent la forme de vagues rappelant la côte proche. Et les haies sombres encadrent la chapelle dans un souci de calme avec cependant l'éclat à droite des genêts.
Ces vagues de colza sous ciel d'orage m'inspirent depuis longtemps mais la photo rend mal la couleur plutôt orangée que citron. Encore que... L'opposition entre le bleu outremer du ciel est le jaune cadmium des champs trouve son point d'ancrage dans le bleu de prusse du lac vers lequel tout converge. L'idée étant d'être irrésistiblement attiré vers ce plan d'eau calme au sein d'une agitation extérieure, au risque de s'y noyer...
J'ai voulu saisir le contraste entre le vert du phare et sa complémentaire rouge du chalutier tout en utilisant des tons jaunes, oranges et bleus assez vifs mais diffus dans l'ensemble, en forme nostalgique de l'appel de la mer. La perspective vers un horizon invisible mais O combien présent au large, renforce le calme apparent de ce port authentique ; vous savez, celui qui fit récemment les honneurs de la télévision avec Doc Martin joué par Thierry Lhermitte, ici, à Doëlan Clohars-Carnoët.
Les tons fauves de l'automne s'opposent au vert Véronèse qui demeure et jettent des reliefs sur les bas-côtés avec des reflets humides sur le chemin dit de " la ligne " (en référence à l'ancienne voie de chemin de fer qui traversait Loudéac (Côtes-d'Armor en région Bretagne). La végétation touffue masque à peine l'horizon qui s'ouvre sur des prairies à peine perceptibles, toutes en tons pastels s'opposant à la violence ocre de l'automne.
Tout se fond entre le ciel et le chemin qui serpente sur les traces de l'ancienne ligne de chemin de fer de Loudéac. Seuls les arbres noirs rompent l'harmonie blanche de ce jour d'hiver. J'ai opté pour un trait assez figuratif afin de fixer les contours sombres de l'hiver en les opposant à la pâle blancheur de traces de neige à peine esquissées rapidement. Volontairement, j'ai modifié l'angle de la perspective du chemin afin de rapprocher le souvenir des prairies vertes contrairement à l'autre toile "la ligne rousse".
L'onde blanche du torrent en crue par la fonte des neiges jette le trouble sur cette montagne si paisible qui vire au danger. Je me suis intéressé à l'ambiance sourde, inquiétante et au malaise provoqué par la fusion entre les murailles de rocs et le ciel. J'ai choisi une facture rapidement brossée pour donner de la dynamique.