COUP DE COEUR & HUMEUR !
Ma démarche d'écriture poétique
Ma démarche d’écriture poétique
À vous, mes fidèles lecteurs je dois bien quelque confidence.
M’accompagnant au fil des vers que déroulent mes poésies, vous êtes l’objet de mes pensées souffrant toute ma reconnaissance.
De la même façon que vous avez pu vous intéresser à l’évolution picturale de toiles « mises en chantier », comme me le prouvent vos commentaires publiés dans ma rubrique « pas à pas », il m’a semblé juste de vous préciser « ma démarche d’écriture ».
Oui, je sais, l’on m’a souvent conseillé de rester secret, de laisser planer le mystère, de ne pas me livrer, ni de « me mettre à nu ». Je sais. Ainsi va le monde de l’illusion qui aime à s’imaginer les artistes (ou plus modestement ceux qui s’y essayent) dans je ne sais quel monde que seuls les critiques d’art, les sociétaires littéraires et bien entendu les médias, peuvent décrypter.
Mais je m’en moque. Si d’autres s’inspirent de mon approche, tant mieux.
Nul n’est propriétaire de sa technique, sauf du résultat. J’ai toujours pensé, au contraire, que l’apprentissage, la formation et l’éducation forgeaient les clés de la connaissance, et que celle-ci devait se partager.
Alors, je vous fais ce petit cadeau, en forme de confidences d’écriture offertes.
* * *
En fait, je n’écris pas pour dire, conter, expliquer, sauf dans ma prose, justement souvent prolixe…
Je fais l’inverse.
Certes, je travaille.
Chaque jour, ou presque, je « noircis » mon carnet numérique de notes. Ce sont de simples notes, croquées de mots isolés ou composés, de sons, de rimes, d’idées, de sensations (chaleur, pluie, faim). Je ne pense pas à ce que je pourrais en faire, mais j’écris, comme mon crayon tracerait un croquis rapide.
Par ailleurs, je m’informe et me renseigne sur la technique poétique, j’apprends la versification, ô combien difficile ! Je m’exerce aux règles de la métrique. Je fais quelques gammes de style pour mieux assimiler les règles de la rime masculine et féminine (en privilégiant les rimes riches sur les suffisantes ainsi que leurs diverses combinaisons croisées, embrassées, mêlées…) de l’élision de l’ « e » muet, du hiatus, de la synérèse et de la diérèse, des vers parisyllabiques (les imparisyllabiques, ce sera pour plus tard avec un court essai en fin de cet article), du sonnet (que j’ai tenté) et du rondel (à découvrir)… J’ai de quoi faire. Et ça, c’est du travail.
Je m’amuse, aussi.
Soudain, l’idée me prend de créer. C’est davantage un besoin qu’un devoir.
Mais ce n’est jamais un travail.
J’ai une idée ou je n’en ai pas, cela dépend. Il m’est souvent arrivé d’avoir une idée fugace dont je déplore la disparition, mais qui bizarrement revient à propos d’une autre. De même, parti sur un thème, l’alignement de mes vers lui règle vite son sort, allant jusqu’à le changer en son contraire… En aucun cas désormais (après avoir essayé en vain) je ne m’assois à ma table de travail (Que voilà, une expression à la mode guère amusante !) en me disant : voilà, je vais faire un poème sur…
Ce besoin irrépressible d’allumer l’écran de mes pensées se traduit par le contact charnel avec mon clavier, et visuel avec la couleur des mots qui m’inspirent. Je peins les mots, d’abord, simplement, puis je les aligne en séparant les syllabes chaudes des froides comme je débouche mes tubes de couleurs en habillant ma palette.
Enfin, je les mélange en autant de teintes d’émotion que le sujet m’inspire. Et je me laisse aller, sans aucun plan, sauf celui du choix de l’ossature et de la structure du poème à teinter la toile de mon vélin, des lignes qui me viennent. Les vers emplissent vite, presque brutalement les octets de l’écran. La poésie prend forme.
Et…
C’est le vide, le blanc, le doute, le creux.
Je me sers alors de mes notes, régulièrement jetées sur mon portable, à tout moment, en pleine nature, en lisant, en regardant un film, la nuit éveillé...
Et la magie reprend. Vite, trop vite !
Je me projette totalement dans la vision, le souvenir, la musique, le parfum du thème qui vient de surgir. Je donne un titre au poème, d’un mot généralement, pour ne pas me disperser. Il m’arrive parfois de le modifier plus tard.
En l’occurrence dans mon poème « Torpeur » (lien ICI), le thème est bien celui de la chaleur, de l’aridité, de la beauté sauvage du décor grandiose, mais isolé de la Vallée du Salagou (Hérault) que j’ai voulu partager. Et les vers me viennent en avançant aussitôt les rimes qui souvent précèdent les phrases que j’aligne, car elles en forment les accords harmonieux. Je les fredonne à haute voix, car leur musique me parle.
Puis je me pose. Je fais autre chose, mais je pense sans arrêt à mon texte.
Alors, je reprends mes pinceaux de plume électronique et j’écris d’autres strophes. Parfois, j’en inverse les vers, voire en supprime certains. Je peaufine.
Et je me relis tout en corrigeant ce qui doit l’être : orthographe, ponctuation, syntaxe et surtout métrique ! C’est alors que me provoquent quelque hiatus malveillant ou « e » muet riant en sourdine ! Les bougres m’obligent à reprendre ma copie…
Et…
J’ai fini. Je suis content. Mais non, ça ne va pas !
Il manque un aspect d’importance, par exemple la strophe sur le « lac » dans mon poème « Torpeur », pris comme je l’étais dans la démesure de la sécheresse du thème…
J’enrage !
Enfin, j’ai terminé. J’imprime puis je « poste » sur mon blog.
Me voilà nu comme un ver,
Mais si vous aimez mes vers,
En connaitrez mieux l’envers
Fait pour vous, que j’ai ouvert.
Pierre
25/08/2015
Maridan se lance !
Mon amie de Blog4ever, Maridan, se lance dans l'autoédition...
Elle publie un nouveau livre grâce à un système audacieux (sur Kisskissbankbank) qui évite de s'en remettre uniquement aux éditeurs ayant pignon sur rue, ni à toute la foule des marchands d'illusions qui vous éditent à comptes d'auteurs...
Son roman " Rien n'est jamais perdu " est comme elle le dit elle-même, "porteur de vie", en forme d'énergie formidablement positive face à la maladie...
N'hésitez pas à la soutenir à l'adresse de ce lien : Rien n'est jamais perdu par Maridan
Pierre
L'autre histoire de France avec B4E ;-)
L'autre histoire de France
avec B4E (blog4ever)
B4E a un petit compteur dans la page d'accueil de chaque blog ainsi que dans mon bandeau récapitulatif, à droite de la page. Il donne le nombre de visites cliquées. Mais quand je le regarde et que j'observe sa progression selon les aléas de votre navigation quotidienne, certains nombres me parlent plus que d'autres...
Alors, sur cette jolie ardoise réalisée par GraphOsoleil (cliquez) j'ai rassemblé pour rafraîchir nos méninges quelques dates soufflées par mon compteur, mais avec un vilain cancre qui fait le malin :
- 481 : Clovis monte sur le trône des Francs à l'âge de 15 ans Et qui c'est qu'a cassé le vase de Soissons en 486 ?
- 732 : Charles Martel bat les Sarrasins à Poitiers Heureusement qu'il n'a pas mis les voiles
- 800 : Charles, fils de Pépin-le-Bref est sacré Empereur d'Occident Pfffft et invente l'école, en plus !!!!!
- 987 : À la mort du dernier Carolingien, les seigneurs prennent pour roi Hugues Capet Àh bon, c'était donc pas lui, le ci-devant Capet ?
- 1096 : Début des croisades Et ça commence, côté guerres de religion...
- 1209 : Début de la croisade contre les Cathares Toujours les guerres de religion mais moins loin, autant se servir sur place...
- 1270 : Huitième et dernière croisade ; mort de Saint-Louis Et comme on coupe les chênes, y'a plus de justice ici-bas...
- 1337 : Début de la guerre de 100 ans... A votre avis, elle a duré longtemps, c'te gueguerre ?
- 1515 : On s'en moque, tout le monde connaît M.r.g.a. mais que diantre François 1er y faisait-il ?
- 1559 : Début des guerres de religion Ah oui, déjà ?
- 1610 : Assassinat de Henri IV Pas de pot ; bon, celle là, elle est facile ;-)
- 1648 : Fronde des parlementaires Déjà ? et des princes contre l'autorité royale Tiens donc...
- 1685 : Révocation de l'Édit de Nantes, chassant les protestants "Et c'est pas fini" côté guerres de religion !
- 1715 : Mort de Louis XIV Et non, c'est pas parce qu'on tire le 15 qu'on peut gagner comme à Marignan
- 1792 : Abolition de la Monarchie et proclamation de la République Ah oui ?
- 1802 : Victoire d'Austerlitz par Napoléon 1er Et dire que sans lui, on n'aurait pas c'te gare !
- 1812 : Campagne et retraite de Russie Il souffle comme un air de Mistral depuis 2 ans...
- 1815 : Waterloo Toujours les gares mais avec les grèves, Grouchy était en retard !
- 1830 : La révolution chasse Charles X Et un, et deux, et trois glorieuses !
Bon, mon compteur en est là. Mais si vous cliquez sur mon étendard, il va défiler.
Alors, je pense que quand j'aurai dépassé les 2000, les 2014, il n'y aura plus de guerres de religions ni d'autre chose, plus de problèmes avec la Russie, plus de Monarques, plus de parlementaires frondeurs, plus de courtisanes et de vases cassés avec. Tout sera bien, paisible, beau, pur, vert, bleu, oxygéné. Ce sera le nirvana. Mais quoi, je rêve ?
Je lance donc un appel aux blogueurs dont le compteur a dépassé les 10000 clics, les 45000, les 92000, voire les plus de 200000...
Y'a quoi, dans leur histoire de France ????
Gif animé réalisé par GraphOsoleil (cliquez)
Artiste en herbe
Lilou, ma petite fille, a également repris son pinceau.
Alternant les couleurs primaires (rouge, jaune et bleu pour l'arc-en-ciel), et découvrant de nouvelles teintes comme le vert et le violet grâce aux mélanges, elle s'engage à n'en point douter sur les traces de son grand-père.
Et je n'ai pas besoin d'ajouter qu'il en est ravi...
De l'huile de coude pour peindre à l'eau !
"La peinture à l'huile c'est bien difficile mais c'est bien plus beau
que la peinture à l'eau..."
Eh bien non, justement, enfin pour la difficulté parce que si, c'est même très beau !
Il n'y a qu'à voir ce qu'il en est des horribles peintures monocouche destinées aux plafonds ; les acryliques (polymérisation en émulsion/dispersion de divers composants acryliques).
Non, vous ne vous trompez pas de rubrique, "je parle bâtiment aussi". Après tout, Raphaël avait bien peint des fresques en hauteur...
Non, les tristes "crèmes" à passage unique prétendument rinçables à l'eau (essayez donc de nettoyer un rouleau puis ensuite vos mains et votre évier) ne vaudront jamais les belles couleurs à l'huile d'antan (Valentine, Tollens).
Alors pourquoi s'en passer ? Déjà, pour une histoire d'odeur. Triste siècle où rien ne doit sentir sauf les senteurs artificielles des désodorisants de Grandes surfaces. Ensuite parce que les pinceaux se nettoient à l'essence (autre vilaine odeur) et que ça abîme les mains. Enfin et surtout, pour le plomb contenu qui s'en prend à l'environnement. Enfin, ça fait marcher le commerce des contrôleurs de tout poil. Ne reste plus qu'à plonger dans une fontaine avec ses pigments pour voir l'effet ou à se murer chez soi, comme je le fais en goûtant aux joies interdites de la peinture à l'huile qui fleure si bon la térébenthine, l'huile de lin, le siccatif de Courtrai et l'huile d'oeillette. Allez savoir pourquoi ce qui est interdit aux fresques murales reste autorisé aux toiles de lin ou de coton ?
Mais justement, tout n'est pas rose au pays de la peinture à l'eau (les acryliques et les vinyliques). Elles sèchent quasi instantanément et rendent difficile voire impossible la peinture d'un grand plafond. Il y aura des traces qui se cumuleront si l'on multiplie les passes. Ah mais il paraît qu'on peut peindre sans monter à l'escabeau (ce qui est d'ailleurs interdit ; douce France des réglementations) avec un rouleau télescopique. Bonjour la qualité du travail ! Elles ne tiennent pas si bien que ça, mais collent aux joints des fenêtres, les vilaines. Elles se retirent en lambeaux plastiques. Et elles ne sont pas du tout plus faciles à nettoyer que les glycéro (huile).
En résumé, il faut une sacré dose d'huile de coude pour peindre à l'eau.
Vous l'aurez compris, je préfère largement les avantages des bonnes vieilles peintures à l'huile. Côté avantage, elles sont faciles à diluer, à utiliser, à mélanger. Elles prennent leur temps pour sécher et permettent donc de couvrir de larges surfaces murales et de plafonds sans traces. Elles supportent parfaitement 2 à 3 couches. Elles sont opacifiantes et couvrantes. Elles se nettoient bien si on le fait rapidement. Alors quoi ? Elles sont nocives pour l'environnement (mais qu'est-ce qui ne l'est pas aujourd'hui ?) et elles sentent mauvais. Bouh !