Poupées
Poupées
Quand les fillettes prirent leur envol
Laissant les jeux de l’insouciance
Premières Barbie jonchant le sol
De ce grenier, curieuse ambiance
Dehors leurs rires ont distillé
De jolies fleurs, charmantes roses
Qui à leur tour, ont mutilé
Tous ces poupons de cellulose
Leurs bras, les troncs, jambes et bassins
Pêle-mêle s’entassent et font la tête
Tristes fantômes, vils assassins
De ces baigneurs qui vont nu-tête
Mais c’est au cœur de ce décor
Entre poussière et araignées
Que se nichait un pur trésor
Fait de princesses et de poupées
Non pas de cire, non plus de son
Seulement biscuit et porcelaine
Riches atours jusqu’au chausson
Chaudes parures, gilet de laine
Toque de fourrure, plumes d’autruche
Châle de mantille, panier raidi
Cape en velours et sa capuche
Robe d’apparat en organdi
Trait de lumière dans la charpente
Par la clameur des yeux d’enfant
Quand les poupées de la soupente
Se sont levées se recoiffant
Pierre Barjonet
Juin 2014
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