l'Outrage
L’outrage
Lorsque survint le songe que le remord le ronge
De n’avoir pas cédé aux charmes d’Athéna
Et de s’être écarté du rivage qui le plonge
De la clarté de lune aux chimères qu’elle damna
Alors il se souvint qu’il était musicien
Las il avait failli négligeant la cithare
Refusant d’épouser l’oppressante guerrière
Et d’étancher sa soif en son troublant nectar
Funeste sacrilège érigeant la barrière
La belle au casque d’or irait le condamner
Il avait oublié le frôlement de son chant
Il avait négligé la passion de sa muse
Il avait espéré éloigner son penchant
Pour les porteurs de lyre qu’elle attirait par ruse
La colère d’Athéna allait le terrasser
Jamais n’avait subi d’un homme un tel outrage
Ô combien de mortels, combien d’amants choisis
Auraient vendu leur âme sans provoquer sa rage
Elle qui s’était parée de javelots saisis
Alors il lui revint qu’il n’était qu’un humain
Pauvre hère qui songeait être l’égal des Dieux
En dédaignant l’amour qu’Athéna lui offrait
Étendue nue, offerte à ses baisers soyeux
Passionnément éprise au point qu’elle en mourrait
Alors il regretta d’avoir joué son destin
Pierre Barjonet
Juin 2014
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