Rivales
Quand la blonde rencontre la brune, et quand l'onde s'affronte aux cascades de flots déchainant leur passion, alors survient un duel intemporel...
Rivales
Les cieux lui offraient un miroir
Son ciel lui donnait son terroir
Les plages avaient de chauds atours
Ses rives brillaient tour à tour
D’autant plus belle était la scène
La nuit la voyant se pâmant
Ses astres perdant ses amants
Les vagues du plaisir l’ourlaient
Ses flots de désir l’inondaient
D’autant plus vaine était la gêne
L’alizé la parait d’azur
Ses berges revêtaient l’usure
Le sel sous ses dents de corail
Son teint sous couleurs de vitrail
D’autant plus claire était l’aubaine
Le vent lovait sa chevelure
Son souffle emportait sa voilure
Le courant enflait son destin
Son cours se hâtait clandestin
D’autant plus noire était la haine
L’abîme avait couleur de jais
Ses fosses envoûtaient à jamais
Le lit de sable gémissait
Sa couche d’ocre s’enfouissait
D’autant plus sombre était la chaîne
L’orage activait sa blessure
Ses ondées donnaient la mesure
La houle portait ses sanglots
Ses remous s’agitaient par flots
D’autant plus vive était la peine
L’écume des nuages affolants
Sa brume sauvage volant
L’étrave de l’âme dérive
Sa dépression s’ancre à la rive
D’autant plus folle était la reine
La mer s’est jouée des sirènes
Sa rivale a fui ses arènes
La belle n’était qu’un mirage
Son reflet ancré au rivage
D’autant plus chère à nulle humaine
Pierre Barjonet
Novembre 2014
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