Lexique, Saison 6, Episode 16, Volailles
Lien vers le poème " Volailles " : ICI
LES CONGÉS PAYÉS DE 36, BRUITS DE BOTTES ET GUERRE CIVILE D'ESPAGNE (Volailles)
1/LES CONGÉS PAYÉS DE 36 sont l'une des "victoires" du "Front Populaire" de 1936.
C'est après la victoire électorale aux Législatives de mai/juin 1936 de ce fameux Front Populaire (de gauche) créé par l'alliance du Pari Communiste Français, du Parti socialiste SFIO (Section Française de l'Internationale Ouvrière) et du Parti Radical, que furent décidés ces congés payés par l'adoption d'une loi.
Ainsi, pour une durée annuelle de 2 semaines, chaque salarié (soit environ 600.000) pouvait bénéficier pour la 1ère fois de véritables vacances, qui jusqu'alors n'étaient réservées qu'aux nantis, rentiers, professions libérales et commerçants.
Inutile de dire combien cette loi eut de succès, constituant une véritable embellie dans la vie quotidienne ouvrière, pour ne parler que d'elle. D'ailleurs, en 1937, les "congés payés" (ainsi qu'on en nommait par dérision le plus souvent, les bénéficiaires) furent trois fois plus nombreux à prendre le chemin de leurs premières vacances...
2/ BRUITS DE BOTTES ET GUERRE CIVILE D'ESPAGNE
L'année 1936 est celle de tous les bruits, de toutes les craintes et des haines revanchardes qui se font jour à travers l'Europe.
Les dictatures commencent à prendre possession de différents pays avec à chaque fois une idéologie imposée et servie à la fois par le financement de capitalistes nationalistes et par une junte militaire aux ordres de dictateurs naissants, mais se nourrissant aussi de la misère sosio-économique des classes laborieuses et un esprit de revanche suite au conflit de 1914/1918.
Ainsi, on assiste à différents coups de force menés par Hitler et l'Allemagne nazie, Mussolini et l'Italie fasciste, l'Empereur Hiro-Hito et le Japon sous le joug militaire, et l'Espagne prise en tenailles après l'insurrection conduite par Franco, sans oublier les procès et les purges de Staline en URSS.
L'affrontement entre les Fronts populaires de gauche et les totalitarismes de droite ne fait que commencer.
Déjà, avec la guerre civile d'Espagne...
Ce terrible conflit qui servit en quelque sorte de terrain d'entraînement pour les nazis tout comme les fascistes de Mussolini, fit des ravages sans précédent dans la population espagnole, de part et d'autre des belligérants entre juillet 1936 et avril 1939.
Tout remonte à 1931 quand Républicains et socialistes ayant décrété l'expulsion de la Seconde République de la monarchie Espagnole, s'ensuivit une succession de périodes de troubles jusqu'à l'été 1936.
Ainsi, s'opposèrent de façon de plus en plus violente, les gouvernements successifs dont les réformistes modérés s'opposaient aux organisations anarcho-syndicalistes, aux communistes, ou même aux trotskystes, pour ne parler que des luttes fratricides à grand renfort de soulèvements et de grèves à gauche.
Suite aux désordres multiples, survint le risque (pour les non communistes) de révolution prolétaire à l'instar du renversement bolchévique de 1917 en Russie, d'autant que des Soviets sont organisés en 1934 dans la région ouvrière des Asturies conduisant à une insurection dite de "la commune espagnole". Laquelle fut réprimée dans le sang par un certain général Franco commandant des troupes sûres d'Afrique. De fait, après ces 1000 morts pour 20.000 arrestations, un fossé infranchissable fut creusé entre la cause ouvrière et les tenants du pouvoir en place. L'Espagne s'enfonça dans la double peur des communistes et de ligues fascisantes.
Et les choses ne s'arrangèrent pas... La grande misère rendait la moindre réforme fort difficile à mettre en place. Les élections elles-mêmes n'étaient pas assurées d'une majorité nette ; le Front Populaire comprenant le PSOE (Parti Socialiste Ouvrier Espagnol) remporta de justesse les élections de février 1936 avec 34,3 % contre 33,2 % pour le Front National de la CEDA (confédération Espagnole des Droites Autonomes). Et comme ces élections furent entâchées de fraude, la violence tous bords confondus s'amplifia.
Puis, après une tentative de coup d'état avortée par une junte putschiste, c'est finalement en juillet 1936 que survient une insurrection menée par des militaires que commande Franco au Maroc Espagnol, avant que de les acheminer vers l'Espagne. Dès lors, aucune réconciliation n'étant plus possible entre le camp Républicain qualifié de loyalistes et celui des militaires insurgés nationalistes, la population s'arma rapidement grâce à la CNT (Confédération Nationale du Travail) et aux milices ouvrières, et bientôt l'Espagne se divisa en deux.
Notons qu'au début de cette guerre civile, se partageant villes et régions, chaque camp disposait d'environ 500.000 hommes. Les monarchistes, phalangistes et conservateurs de droite ayant à leur tête le général Francisco Franco (1892/1975) furent nommés "Franquistes", et face à eux, les communistes, socialistes, anarcho-syndicalistes de gauche, les "rojos" (rouges).
Et c'est dans ce contexte de haine et d'atrocités inouïes (chacun des deux camps exterminant, torturant et terrorisant* ceux du camp adverse, tous sexes, âges et conditions -écclésiastiques- confondus, que Manuel rejoint Madrid aux mains des Républicains, dans mon poème...
* On parla de "terreur rouge" et de "terreur blanche".
Les congés payés de 1936...
Bruits de bottes !
Hitler et Mussolini...
Les débuts de la Guerre civile Espagnole
en 1936
et en 1939
Les Républicains
Franco
Les troupes d'Afrique levées par Franco
avec ses tirailleurs (voir mon poème)
Le fameux mot d'ordre des Républicains Madrilènes : " Ils ne passeront pas "
Exécutions sommaires
L'espoir...
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