Lexique Antonin, Saison 2 , Episode 2, L'Aube
LEXIQUE LA PASSION D'ANTONIN
SAISON 2 " LUMIÈRE D'ORIENT "
ÉPISODE 2 " L'AUBE "
Lien vers le poème : L'Aube
LA RÉCOLTE DES FOINS, LE REBOUTEUX (L'Aube)
1/ LA RÉCOLTE DES FOINS
se pratiquait autrefois durant trois à quatre semaines à partir de la mi-mai. ou plus souvent de la mi-juin. Tout dépendait du temps. Les foins sont constitués d'herbes de prairies comme la luzerne fauchées dans de bonnes conditions de temps sec, puis conservées également dans de bonnes conditions de fourrage pour alimenter les animaux durant l'hiver. Les "foins de regain" sont ceux de septembre, notamment en montagne.
Autant dire que les fenaisons étaient un temps fort de la vie des campagnes et que si malheureusement l'on attendait trop longtemps pour faucher et, ou que le mauvais temps se mette de la partie, la catastrophe pouvait être au rendez-vous !
C'est à la faux que se pratiquait la moisson, tout comme pour les céréales. Mais selon le terrain, la faucille était également employée. De fait, un faucheur adroit pouvait abattre une vingtaine d'ares à la journée avec une faucille et jusqu'à 60 ares avec une faux !
Dans mon poème, la fenaison se pratique encore à la faux, mais très bientôt, vers 1860, surgiront les premières faucheuses mécaniques !
Les fenaisons se déroulaient en quatre temps :
- la fauche (par les hommes surtout),
- le fanage réservé aux femmes et aux enfants (consistant à étendre l'herbe fauchée en de longs sillons - les andains - en la retournant régulièrement à la fourche et au rateau afin de sécher au soleil)
- le ramassage puis remisage en meule
- avant son transport en char bien "peigné" (pour éviter de perdre du foin en route) vers le grenier à foins (le fenil) où celui-ci était bien tassé (smouté) par les enfants avant que d'être salé contre la fermentation.
Tout le village (et parfois alentours) s'y mettait, mais les paysans les plus riches se faisaient parfois aider par des journaliers.
Toutes les demi-heures, il fallait aiguiser sa faux, avec une pierre humide (lombarde) portée à la ceinture dans un récipient de bois (coffin) rempli d'eau complétée de vinaigre.
Nombre de peintres ont représenté ces scènes animalières et champêtres, tels Rosa Bonheur (1822/1899), Jean-François Millet (1814/1875) ou Jules Breton (1827/1906) dont les toiles ont souvent illustré nos manuels scolaires...
Photo prise au Lac du Salagou par votre serviteur
Rosa Bonheur "Labourage"
Louis Breton "les glaneuses"
Jean-François Millet "L'angelus"
2/ LE REBOUTEUX
était respecté et recherché. C'était un guérisseur aux multiples dons reconnu pour les soins extraordinaires prodigués par ses mains, au fluide autant chargé de mystères que d'hérédité opaque, depuis la nuit des temps...
Il parcourait la campagne, tel un colporteur. Mais il était décrit comme un vagabond à l'instar des charlatan ambulans vendant des potions miraculeuses, par les médecins voyant en lui un concurrent ignare et déloyal.
Mais auprès des paysans, c'était bien lui qu'on appelait lors d'un accident car il connnaissait empiriquement l'anatomie et l'art de remettre une épaule en place, un membre démis, voire une vertèbre déplacée ou d'immobiliser une fracture. Il soulageait la douleur par son magnétisme et ses gestes mécaniques et physiques précis.
De fait, on peut considérer qu'il avait un talent réel pour la kinésithérapie, l'ostéopathie ou la chiropraxie, avant l'heure !
Il savait également faire "passer le feu" (d'où son surnom de passeur de feu) d'une brûlure et de ses souffrances par l'application des ses mains, qu'attestent un grand nombre de témoignages d'hier et... d'aujourd'hui !
Inutile d'ajouter que ses guérisons attestées devenues légendaires pour certaines lui donnaient une aura populaire attestant d'un don "venu de Dieu".
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