La palette de Pierre

La palette de Pierre

Lexique Saison 5 Épisode 11 Rayons

 

 

 

 

 

Saison 5, Épisode 11, Rayons

 

 

 

 

Lien vers le poème "Rayons" : ICI

 

 

 

 

 

 

- LES "PETITES CURIE" ET LA RADIOLOGIE, LE FUSIL "LEBEL", LE TYPHUS & LA GRIPPE ESPAGNOLE, L'HÉROÏNE DE LOOS (Rayons)

 

 

1/LES "PETITES CURIE" ET LA RADIOLOGIE. Marie Curie - c'était dans sa nature - était une femme d'action, volontaire et passionnée, ne pouvant rester inactive, surtout quand éclata le conflit de 14/18.

 

Aussitôt, elle voulut se rendre utile. Elle songea aux progrès considérables que la radiologie dont elle était pionnière, pourrait apporter aux victimes de la guerre, à tous ces hommes blessés dont on ignorait, faute de pouvoir les déceler avec précision, où se nichaient dans leur corps, ces éclats d'obus, de shrapnels ou ces balles faucheuses... Elle avait pu constater que fort peu d'hôpitaux disposaient d'appareils à rayons X.

 

Elle conçut donc des grosses automobiles transformées en unités chirurgicales mobiles équipées de matériel radiologique et médical, disposant d'un chauffeur, d'un médecin et d'un manipulateur radio. Récupérant par des dons ou prêts  de généreux bienfaiteurs, environ 200 véhicules, elle entreprit de les transformer en les équipant d'appareils à rayons X Drault, avec l'appui financier de l'Union des Femmes de France et du Patronage National des blessés.

 

Mais il lui fallu faire preuve de détermination et d'opiniâtreté tant son projet ne plaisait pas aux militaires qui voyaient avec réticence cette femme, civile, interférer dans leurs affaires...

 

Puis, avec l'aide malgré tout d'Antoine Béclère, directeur du Service radiologique des armées (ils n'étaient pas tous hostiles), elle créa et développa ces fameuses "petites Curie" comme on les nomma bien vite. Aidée de sa fille Irène, elles parcoururent en s'engageant personnellement, le front, à partir de 1915/1916 s'occupant notamment de blessés intransportables, parcourant de toute part les lignes très proches de l'ennemi et des combats, ne comptant pas leur fatigue et... s'exposant aux rayons qui plus tard, leur coûtèrent la vie !

 

Mais ce n'était pas tout, elle fonda parallèlement un enseignement de radiologie théorique et pratique dans son propre Institut, formant notamment plus de 150 manipulatrices volontaires pour parcourir les zones de combat dans ces "automobiles"...

 

Au total, grâce aux "petites Curie", ce furent plus d'un million de blessés qui furent secourus !

 

Quand bien après la guerre on lui proposa tardivement la Légion d'Honneur, elle la refusa (tout comme son mari Pierre curie en 1903) en disant qu'elle l'aurait accepté si elle lui avait été donnée pour « fait de guerre » à la suite de la mise en place des "petites Curies"...

 

 

 

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2/ LE FUSIL "LEBEL" équipait les poilus de 14/18. Ce fusil " 86 modifié 93 ", tenant son nom du colonel Lebel était considéré comme LE fusil moderne à chargeur, permettant un chargement par culasse à répétition manuelle de 8 cartouches dans son magasin. Il pesait chargé 4,415 Kg et mesurait 1,307 m ou 1,820 m  (près de 2 mètres !) avec sa baïonnette, la fameuse " Rosalie "... À partir de 1916, il fut remplacé par le fusil Berthier qui équipait déjà les troupes coloniales et qui disposait d'un chargeur plus rapide.

 

 

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3/ LE TYPHUS & LA GRIPPE ESPAGNOLE. La Grande-Guerre ne s'est pas seulement illustrée par ses 18,6 millions de morts dont 8,7 millions de civils, au total des pays engagés dans ce conflit, avec les alliés de la France et de l'Allemagne, sans compter ses 21,2 millions de blessés..., mais elle a souffert également de terribles maladies dont la grippe espagnole et le typhus. 

 

- Le typhus et la fièvre typhoïde (voir mon poème "Rayons"), directement causés par le manque d'hygiène des conflits est une maladie déjà bien connue durant l'antiquité sur les champs de bataille (son rôle dans la chute d'Athènes en 430 avant J.C. fut attesté), dans les espaces confinés comme les prisons ou les navires).

 

Cette sorte de "peste historique" ne manqua pas d'endeuiller les lignes de front de la Grande-guerre. Ce sont les rats par leurs puces et les poux qui se font les sinistres vecteurs de cette bactérie, et les tranchées n'en manquaient pas ! Au total, le typhus fit au moins 3 millions de morts entre 1918 et 1922. Durant la Grande-Guerre, les troupes françaises perdirent l'équivalent d'une Division : 15.000 hommes et enregistrèrent pas moins de 14.000 nouveaux cas de typhus chaque mois, mais traités.

 

 

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- La grippe de 1918, appelée communément espagnole, de souche H1N1, amplifiée indirectement et de fait par le conflit, fit 50 millions de morts (Institut Pasteur), voire bien davantage - en intégrant les statistiques mondiales sur tous les continents !

 

Cette terrible pandémie d'origine chinoise ou américaine sans que cela soit affirmé, fit à elle seule davantage de morts que la guerre, dont 200.000 morts rien qu'en France. Comme l'Espagne en publiait des statistiques à la différence de la France qui préférait la discrétion (...), on l'appela "espagnole".

 

 

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4/ L'HÉROÏNE DE LOOS, en la personne d'Émilienne MOREAU-ÉVRARD (1898/1971) fut une jeune femme remarquable, courageuse, combattante, aidant à 17 ans les troupes britanniques contre les allemands qui occupaient sa ville de Loos-en-Gohelle, en créant un poste médical avancé dans sa maison et allant jusqu'à abattre quatre soldats allemands pour protéger les alliés !

 

Elle fut prise en exemple pour la Nation et décorée par le Général Foch, citée à l'ordre de l'armée, puis reçue par le Président de la République française, Raymond Poincaré ainsi que par le roi d'Angleterre, George V.

 

Mais cette patriote engagée, n'en resta pas là. On la retrouve entre les deux guerres comme militante de la S.F.I.O.

 

Puis, durant la seconde guerre mondiale, alors que les autorités allemandes la firent mettre en résidence surveillée à Lillers, elle prit dès 1940 la fuite, traquée par les allemands, pour rejoindre Londres et la Résistance, avant que de revenir en France en 1944. Elle fut l'une des 6 femmes à être faite " Compagnon de la Libération " par le Général De Gaule.

 

 

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07/09/2019
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