Abandon
Abandon
Il prolongea ses songes dans son regard perdu,
Quand ils se surent livrés à l’aube, étendus,
Délivrant le bruissement de l’onde de leurs sens,
Recueillant l’illusion d’une ultime connivence.
Elle partagea son âme dans son amour blotti,
Délaissant le vertige de son désir tapi,
Rejetant la faïence d’un horizon fragile,
S’abîmant dans la brume, submergée si fébrile.
Ils écrivirent les flots des amants inconnus,
Insouciants, enivrés d’une passion devenue,
Brûlante et frissonnante, intense, éblouissante,
Éperdus du tumulte qui désormais les hante.
La légende a voulu qu’au pays de Cythère,
Là où la beauté mord un caractère austère,
La fièvre, la volupté s’habillent de vacarme,
Fracassant à l’envi, l’abstinence des charmes.
Pierre Barjonet
Juin 2014
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