La palette de Pierre

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Lexique Saison 4 Episode 2 JUPITER

 

Saison 4, Episode 2, Jupiter

 

 

 

 

- LE TRAIT DE JUPITER, BRETONS DE CAYENNE, 732 ANS ET 36 ANS, SAINT-JOSEPH & SAINTE-ANNE D'AURAY (Jupiter)

 

 

 

1/ LE TRAIT DE JUPITER est un assemblage complexe reliant deux grosses pièces de bois (comme des poutres) de même section entre-elles mises bout à bout afin d'en faire une seule d'un même tenant.

 

Sa réalisation, difficile et délicate, relève d'un travail expérimenté de haute précision, tant de tracé que de découpe sans nuire au fil du bois, car l'ajustement en biais des deux pièces de bois se doit d'être parfait, faute de quoi, il y aurait risque de rupture (comme dans mon poème "Jupiter"), d'où le grand respect porté par les compagnons du devoir aux charpentiers ou menuisiers de leur corporation, capables d'en réaliser.

 

Les deux pièces de bois, en général du chêne pour sa solidité, sa tenue dans le temps et sa résistance au pourrissement, doivent être de même facture. Le trait de Jupiter était (surtout dans le temps) indispensable pour réaliser de longues portées en charpente traditionnelle ainsi qu'en charpente de marine lorsqu'on ne disposait pas de suffisamment d'arbres assez longs. 

Il se compose de deux coupes biaises (coupe en oblique) à redent (en V), de deux barbes (petites pièces de bois) et de deux clés de serrage (coin en bois).

  

Jupiter " lui a donné son nom " car l'aspect des deux pièces biseautées à leur assemblage présente une découpe formant un Z comme l'éclair de foudre du dieu Jupiter.

 

 

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2/ BRETONS DE CAYENNE Il s'agit dans mon poème de compagnons ou compères (comme on les nommait) venus de Bretagne et exerçant comme charpentiers au sein d'un " Devoir " (confrérie compagnonnique) se réunissant dans leur " cayenne " (lieu de réunion). À l'origine, ce terme vient des vieux navires transformés en caserne flottante et servant de dépôt de marins dans les ports d'outre-mer, lequel aura donné son nom à la ville de Cayenne en Guyane. 

 

 

 

 

3/ 732 ANS & 36 ANS Oui, il se trouve qu'en 1895, date de mon poème (Jupiter), la cathédrale a 732 ans. Notre-Dame de Paris a vu sa première pierre posée en l'an 1163.

 

Je n'ai donc pas résisté à la tentation d'évoquer la célèbre bataille de Poitiers conduite en 732 après J.C. par Charles Martel, Duc des Francs et Maire du Palais, aidé de ses alliés Burgondes, Vascons et Eudes face à l'invasion des Omeyyades.

En effet, au XIXè le patriotisme ambiant fit de la victoire de Charles Martel sur les sarrasins un évènement fondateur de la Nation, d'autant que les anti cléricaux de l'époque le préféraient à Clovis.

La cathédrale n'existait pas encore, mais la similitude de dates avec l'évènement décrit dans mon poème laisse peut-être à penser que Notre-Dame avait déjà aidé la Francie encore bien faible au VIIIè siècle...

 

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Quant aux 36 ans, ils représentent l'âge encore jeune de la nouvelle flèche de la cathédrale (haute de 93 m depuis le sol), conçue par Eugène Viollet-le-Duc en 1859 avec l'apport de l'entreprise de charpente Auguste Bellu (500 tonnes de bois) et des ateliers Monduit pour la couverture métallique (250 tonnes de plomb).

 

La flèche domine les statues de cuivre vert-de-grisé des douze apôtres. Viollet-le-Duc s’est même fait représenter sous les traits de Saint-Thomas avec son équerre ! 

 

 

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4/ SAINT-JOSEPH, père de Jésus, est le "patron" des charpentiers (c'était son métier !).

         SAINTE-ANNE, mère de Marie (Notre-Dame), donc grand-mère de Jésus, est la "patronne" des menuisiers. "Apparue" pour l'unique fois en tant que telle en août 1623 auprès d'un jeune Breton Yvon Nicolazic, elle fait l'objet depuis, et pour les "miracles" qu'elle a multipliés, d'un pèlerinage à Sainte-Anne d'Auray (ville, basilique et coeur spirituel du diocèse de la Bretagne) auquel participent entre 600.000 et 800.000 pèlerins et visiteurs chaque année. Le Pape Jean-Paul II s'y rendit en 1996 rassemblant 150.000 personnes.

 

 

 

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15/06/2019
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