Lexique Saison 3 Episode 8 LA BLANCHISSEUSE
- LAVANDIÈRES & BLANCHISSEUSES, HENRI DE TOULOUSE-LAUTREC (La blanchisseuse)
1/ LAVANDIÈRES & BLANCHISSEUSES : Il n'est pas vieux ce temps où la lessive était une grande affaire qui tenaient éveillées toutes les femmes d'un village durant plusieurs jours, deux fois l'an : au printemps avant les Rameaux et à l'automne avant la Toussaint.
Cependant, je ne vais pas vous conter par le menu cette grande histoire du linge lavé, mais plutôt vous convier à ouvrir ce LIEN vers un site remarquable qui raconte de façon claire et très bien documentée cette " histoire des femmes " (du nom du site)
site : http://dona-martin.blogg.org/histoire-des-lavandieres-et-de-la-lessive-a127710660
Juste pour information, il convient de distinguer les lavandières des blanchisseuses. Les premières exerçaient une corvée ou un métier aussi pénible qu'éprouvant à laver agenouillée dans l'eau glacée le gros linge et le linge très sale deux fois par an (...) puis à s'ébouillanter au grand cuvier, sans oublier toutes les étapes du tri, du rinçage, de l'essorage et de l'étendage...
Les blanchisseuses quant à elles bénéficiaient d'un plus grand "confort" car elles s'occupaient du linge fin et brodé et surtout, travaillaient généralement à leur compte. D'où la " promotion " de Victorine entrant au service de Laurine dans mon poème (La blanchisseuse).
2/ HENRI DE TOULOUSE-LAUTREC : a peint les gens simples qu'il fréquentait à Montmartre comme sur le Boulevard : Clichy, Rochechouart, Pigalle, Place Blanche, et... à son domicile 19, rue Pierre Fontaine (voir mon poème).
Et pourtant, il était issu de la noblesse illustre et ancienne des Comtes de Toulouse. Handicapé, infirme et souffrant d'une maladie atteignant les os, il s'installait dans les cabarets, bars et salles de spectacle, sans oublier les maisons closes lui permettant alors non seulement d'assouvir ses besoins, mais surtout de croquer, esquisser, peindre et dessiner sur le vif non pas des modèles figés, mais des personnes bien vivantes s'animant dans leur décor. Les prostituées par exemple lui paraissaient bien plus aptes à se mouvoir naturellement nues que des modèles.
Il s'est rendu célèbre par ses toiles et affiches représentant tout ce petit peuple de Montmartre et de sa vie nocturne faite notamment des danseurs et danseuses du French-cancan du Moulin-rouge. Mort très tôt, à 36 ans des suites de l'alcoolisme (il possédait une canne creuse remplie d'alcool), de sa passion pour l'absinthe et de la syphilis, il nous reste de lui ses oeuvres aussi remarquables qu'éphémères par les sujets visités.
Dans mon poème, il tombe amoureux de Victorine la blanchisseuse. Il aurait tout autant pu la peindre (voir ci-après) comme l'un de ses modèles préférés : Jane Avril, la chanteuse Yvette Guilbert ou Louise Weber dite " La goulue ".
Personnellement, j'ai un faible pour cette toile " La blanchisseuse "
Aristide Bruant par Toulouse-Lautrec
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