Lexique Saison 3 Episode 1 LE PEINTRE
- FARDS, Pierre-AUGUSTE RENOIR (Le Peintre)
1/ FARDS : La mode de la fin du XIXè siècle voulait que les femmes aient le teint diaphane, presque transparent, de blancheur pâle avec des yeux soulignés de noir charbon ou de bleu foncé leur donnant ainsi un air fantomatique blafard. L'idéal de la beauté féminine consistait à avoir l'air mourant.
Le théâtre (des grands boulevards) a largement relayé cette vision de son temps parfaitement bien servie par les fards gras, puis secs créés par le comédien Joseph-Albert Ponsin, présentés dans de jolies boîtes rondes colorées. Plus tard, il lance la très célèbre poudre de riz de Java pour "éclaircir le teint et velouter la peau".
Comme c'était d'ailleurs le cas dans l'antiquité (Cléopâtre prenant des bains de lait d'ânesse pour s'éclaircir la peau), les femmes ne devaient en aucun cas avoir le teint rougeaud (synonyme de basse condition) et encore moins bronzé (indiquant un travail de paysans). Le rouge à lèvres en vogue en vogue aussi bien pour les femmes que pour les hommes aux 17è et 18è siècles, ne l'était plus vraiment, bien que Guerlain ait créé en 1880 el premier bâton de rouge à lèvres à base de cire à bougie " Ne m'oubliez pas ".
2/ Pierre-Auguste RENOIR (1841/1919) compte parmi nos plus illustres peintres impressionnistes.
Je ne vais pas ici vous conter sa biographie disponible partout (mais attention aux nombreuses erreurs sur Internet !) mais juste donner un ou deux éléments en rapport avec mes poèmes, donc selon le cas au fur et à mesure. Naturellement, dates et personnages de ma Romance de Laurine, ne correspondent que peu avec la vérité historique, mais s'en approchent du mieux possible.
À l'époque de ma romance (commencée en 1889), Renoir est un peintre connu qui a maintes fois exposé, notamment au " Salon " (qui alterne accords ou refus de ses oeuvres) puis avec les impressionnistes à plusieurs reprises (1874, 76, 77, 82), mais qui traverse régulièrement des périodes difficiles, de remous d'influence et bien entendu financiers.
Entré en 1862 dans l'atelier de Gleyre où il fréquenta Monet, sisley, Bazille, Pissaro et Cézanne, il se cherche en permanence. C'est un optimiste inconditionnel des portraits et des nus qui peint joyeusement et d'instinct sans craindre la monotonie répétitive et qui laisse libre court à sa liberté d'expression anti conformiste (comme l'on dirait aujourd'hui).
Il fréquente souvent Claude Monet, à Bougival (mon poème Brouillards) le rejoignant notamment sur l'île de la Grenouillère (mon poème La Grenouillère) où il s'adonne à la peinture de baigneuses nues sensuelles et voluptueuses en bord de Seine (période " nacrée "). Son chef d'oeuvre " Le moulin de la Galette " (mon poème "Noce"), figure parmi ses grandes oeuvres de référence.
Personnellement, j'aime beaucoup le portrait qu'il fit de Mademoiselle Irène Cahen d'Anvers peint en 1880 - en photo ci-dessous - (qui pourrait tout autant être celui de " ma Laurine toute jeune " mais non pas dans son gourbi misérable...). Voir l'histoire incroyable du devenir de cette toile : ICI
Il s'installe en 1876 dans une ancienne demeure entourée de jardins dominant le vignoble de Montmartre au 12, 14 rue Cortot, (devenant voisin de Jean, Laurine et Maureen dans mes poèmes). Cette résidence est désormais le Musée de Montmartre ayant d'ailleurs accueilli de nombreux artistes dont Émile Bernard, Raoul Dufy, Suzanne Valadon ou Maurice Utrillo.
Il résidera aussi au château des Brouillards en 1889 au pavillon 6 du 13 rue Girardon (mon poème "Brouillards").
Il épousera l'une de ses modèles, Aline Charigot (Maureen dans mes poèmes...), mère d'un de ses enfants, le fameux cinéaste Jean Renoir né au Château des brouillards.
Auguste RENOIR - Mademoiselle Irène Cahen d'Anvers
Auguste RENOIR - Le moulin de la galette
A découvrir aussi
- Lexique Saison 3 Episode 2 LA BOMBE
- Lexique Saison 3 Episode 5 VAPEURS
- Lexique Saison 3 Episode 7 LA GRENOUILLÈRE
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 27 autres membres