La palette de Pierre

La palette de Pierre

Lexique Antonin, Saison 6, Episode 5, Perles

LEXIQUE LA PASSION D'ANTONIN

SAISON 6 " LUMIÈRE "

ÉPISODE 5 " PERLES " 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lien vers le poème : Perles

 

 

 

 

N.B. Ce lexique comprend deux articles illustrés séparément.

Merci de bien vouloir dérouler cette page jusqu'en bas pour bien en prendre connaissance.

 

 

 

VICTORIA, SON ÉCOSSAIS ET SON INDIEN, LES PERLES DE RIVIÈRE  (Perles)

 

 

 

 

1/ VICTORIA, SON ÉCOSSAIS ET SON INDIEN

 

 

 

À la mort de son cher époux qu'elle fit d'ailleurs Prince consort, le Prince Albert, succombant des suites mal soignées d'une fièvre typhoïde le 14 décembre 1861, Victoria prit le deuil et ne le quitta plus jusqu'à la fin de sa vie... 40 ans plus tard en 1901 (22/01/1901).

 

Mais cela ne l'empêcha pas de se tourner vers d'autres hommes, pour peu qu'ils la distraient, qu'ils soient virils, quelque peu indépendants et ne manquent ni de charisme ni d'assurance. Du moins, c'est ce que l'on dit à l'époque. 

 

Comme jamais personne n'espionna sa chambre à coucher - c'eût été un crime de lèse-majesté - et comme l'on connaissait fort bien son goût prononcé pour l'attrait du sexe conjugal découvert donc avec son mari réputé excellent amant et lui ayant donné neuf enfants, bien qu'elle eut horreur de la débauche ou de l'adultère, la moindre apparition d'un homme dans son sillage ne manquait pas d'exciter les commérages...

 

Ainsi, en 1863, elle se prit d'affection " en tout bien, tout honneur, enfin... " pour le garde-chasse de son époux, un écossais du nom de John Brown, de dix ans son cadet, engagé alors pour s'occuper de son château de Balmoral en Écosse.

 

Imaginez donc combien les courtisans et bientôt ses sujets, se scandalisèrent de ce rapprochement inimaginable entre la souveraine de l'Empire britannique et cet homme, un rustre impoli qui ne l'appelait pas Votre Majesté, ni même Madame, mais... " femme " (!), Écossais de surcroît, porté sur la boisson, trop souvent ivre et qui la suivait en permanence comme son ombre...

 

Imaginez les ragots débordant largement la Cour au sujet de ce domestique qui dormait dans une chambre attenante à celle de la reine...

 

Imaginez combien les ministres et autres Lords et Ladies devaient ronger leur frein quand il se permettait de les éconduire, leur refusant l'accès à sa très gracieuse majesté, pour s'enfermer auprès d'elle et lui apprendre...le Gaélique !

 

Mais de ce scandale, Victoria n'en avait cure. Elle s'en moqua éperdument.

 

Ce scandale dura dix ans. Elle ne se remit pas davantage de sa mort en 1883, lui érigea des bustes et toiles l'honorant, des statues un peu partout, imposant aux Écossais, aux fameux chefs de clans les Highlanders de porter une cravate noire à chaque anniversaire de sa mort et allant même jusqu'à prévoir de se faire enterrer avec... une mèche des cheveux de John Brown, plus tard donc, en 1901...

 

 

 

John BROWN

 

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La mèche de cheveux de John Brown

 

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Plus tard, la reine se prit à nouveau d'affection (ou davantage ?) pour un autre confident qui, cette fois, renvoya le précédent "scandale" aux oubliettes, tant celui-ci ne manquait pas de sel, pardon, de curry, si l'on peut dire...

 

En effet, à l'occasion de son Jubilé d'or, souhaitant avoir des serviteurs venant de son empire, elle fut mise en présence d'un serviteur d'origine indienne et musulman de surcroît, nommé Mohamed Abdul Karim (1863/1909). Victoria le prit sous sa coupe et en fit son conseiller spirituel.

 

Le film sorti en 2017 " confident Royal " de Stephen Frears, en retrace l'incroyable épisode... En effet, il a fallu creuser, démêler le vrai du faux et se plonger dans les méandres cachés de cette histoire tout autant invraisemblable que soigneusement cachée par la raison d'État. Et c'est une historienne, journaliste pour le journal " The Telegraph ", Shrabani Basu, qui écrivit un livre à l'origine de ce film, à partir du... curry. Oui, se passionnant pour cette épice, elle découvrit que Victoria en raffolait. Mais pourquoi ? Grâce à Abdul...

 

Son travail ne fut pas simple. Sa quête d'informations fut d'autant plus difficile que toute trace ou presque du lien "spirituel" qui unissait Victoria à son valet indien avait été effacée, déjà par le propre fils de Victoria devenant le roi Édouard VII qui, à la mort de sa mère, s'empressa de le chasser de la cour et de détruire et brûler toutes preuves de son parcours privilégié auprès de la reine Victoria.

 

De fait, elle en fit son précepteur, son " Munshi " (professeur en hindou) qui lui enseigna, oui à la reine, l'urdu, une langue locale du nord de l'Inde, ainsi que des vers de Ghâlib, un poète indien. En " échange " elle lui apprit l'anglais. Elle lui offrit de siéger à la Cour (vous imaginez...), lui fit don d'un domaine en Inde (où il finit ses jours) et d'une propriété à Balmoral. 

 

Malgré les nombreuses tentatives de ses courtisans ainsi que de son fils le futur roi, pour l'écarter de l'entourage de la reine et le renvoyer en Inde, la protection de Victoria était telle que rien n'y réussit avant sa mort.

 

Elle a écrit dans son journal intime : « Il est si bon, si doux, il comprend tout ce que je veux. C'est un réel confort pour moi ».

 

La reine eut bien du mal à protéger son " confident royal ", qu'elle fit d'ailleurs en 1899 Commandeur de l'Ordre de Victoria, mais elle se montra ferme !

 

À la mort de Victoria, bien que chassé de la cour par Édouard VII, mais devant la réalité de son chagrin (et probablement aussi l'idée de récupérer d'autres lettres, photographies ou dessins intimes supplémentaires aux courriers déjà brûlés), le roi autorisa Abdul à être le dernier à voir Victoria dans son cercueil et à participer au cortège funéraire à Londres. 

 

 

 

Abdul KARIM

 

 

Munshi

 

 

 

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La "maison" d'Abdul Karim offerte par la reine Victoria à Balmoral

 

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Et des images du film

 

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2/ LES PERLES DE RIVIÈRE

 

 

On ignore généralement l'existence des perles d'eau douce ou de rivière.

 

Et pourtant, elles sont connues depuis des lustres. Les chinois s'en sont d'ailleurs fait une spécialité ancestrale. Leur particularité, outre le fait qu'elles se trouvent dans des mollusques vivant en eau douce et non en mer dans des huitres, tient dans le fait qu'elles sont entièrement formées de nacre produite par le mollusque (principalement des moules) alors que les perles de mer sont constituées de nacre formée autour d'un noyau constitué d'un corps étranger : le nucléon.

 

Même si, à l'instar des perles de culture, elles sont cultivées et récoltées de façon comparable, elles ne sont pourtant pas semblables. Les perles de mer proviennent donc de la formation de nacre produite par l'huitre autour du nucléon introduit délicatement dans sa coquille par l'homme. Il existe aussi des perles naturelles, et non dites "de culture", mais elles sont extrêmement rares. Alors que les perles de rivière sont obtenues par la greffe humaine d'une partie du manteau provenant d'autres mollusques.

 

De fait, les perles de mer, uniques voire doubles pour chaque huitre, sont généralement plus belles et parfaitement sphériques, alors que les perles d'eau douce ont des formes et des couleurs différentes, en provenance de plusieurs mollusques, car elles peuvent se récolter jusqu'à cinquante par moule.

 

Cela dit, elles n'en sont pas moins qualitatives, bien au contraire. Plus rustiques, elles en sont plus robustes et tout autant authentiques. L'avantage réside dans leur bien plus grande variété de formes (certaines dites de "boutons" sont plates) et de couleurs, sans parler d'un prix nettement moins élevé que leurs cousines de mer.

 

Néanmoins, elles sont souvent dénigrées pour leur provenance majoritairement chinoise (vastes étendues d'eau douce) alors que leur exploitation remonte à l'antiquité, et bien entendu, par nécessité commerciale ! Relevons que certaines perles de rivière ont pourtant été âprement recherchées  pour leur extrême qualité et figurent encore aujourd'hui parmi de nombreux trésors impériaux et royaux, y compris dans le trésor du Vatican.

 

 

Mon amie MARIDAN, qui possède également un merveilleux blog sur blog4ever, réalise, entre autres créations artistiques et littéraires, de magnifiques bijoux (notamment des boucles d'oreilles) garnis de perles de rivière.

 

 

Voir ICI et ICI

 

 

Je vous invite vraiment à la visiter, car ses créations sont non seulement originales et artistiques, mais elles sont techniquement parfaites, uniques et, ce qui ne gâte rien, vraiment très, très abordables au niveau prix (envoyées à domicile avec un petit certificat numéroté).

 

 

 

Perles de rivière

 

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Perles de rivière montées en boucles d'oreilles par Maridan

 

 

 

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12/12/2022
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