Graal
Graal
Sous la chaleur des laies, son pas s’alourdissait
Il cheminait fébrile en cette tranchée verte
Dans la poussière des bois, son but s'accomplissait
Il n’aurait rien perdu, troublante découverte
Tout n’est que bruissements, plaintes d’étranges fées
Entravé par les lianes, emprisonne l’étreinte
Racines entremêlées, couronnes décoiffées
Meurtrie par les fougères, la folie n’est pas feinte
Le Graal avait trouvé, cet homme désabusé
Et l’amour de Morgane était porté aux nues
Il saurait enivrer ce chevalier rusé
Qui n’avait rien reçu des pieuses inconnues
Sous la tiédeur des berges, enfin lâcha son sac
Dans la torpeur du soir, radieuse apparition
Calice elle lui tendit, Viviane et l’eau du Lac
La coupe elle lui reprit, sombre disparition
Pierre Barjonet
Juin 2014
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