La palette de Pierre

La palette de Pierre

Poteaux

 

mutinerie6-sentiers-gloire

 

 

 

valse en ut dièse mineur opus 64 de Frédéric Chopin

 

 

 

 

 

 

La chanson de Craonne (mutineries de 1917)

 

N.B : Chanson à n'écouter qu'avant ou après avoir lu le poème,

afin de ne pas en confondre les textes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Rappel, n'oubliez-pas de visiter les rubriques :  "LEXIQUE" (qui donne des précisions indispensables de vocabulaire, sites et dates historiques), Lexique Saison 5 Episode 13 Poteaux

 

 

 

 

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Poteaux

 

 

 

 

 

 

Fallait-il que les dames suivent le chemin

Foulé d’Adélaïde et de sa sœur Victoire

Balisant de bleuets le noble parchemin

Des filles de Louis quinze en quête de victoires ?

 

 

Les tranchées du chemin se bercent de coteaux

Laissant voir la trouée sacrifiée de la gloire.

 Les fossés du sentier se bordent de poteaux

Retenant les maudits au sinistre étrangloir.

 

 

Longeant d’ombre l’orage en terre mise à nu,

Des poteaux se déploient et bornent les cratères,

Ravinant l’horizon déchiré par les nues,

Décimant les bannis marmonnant leur Pater.

 

 

Il fallait les briser ces quatre caporaux

Comme il fallait crever les mutins en colère,

Punis d’avoir contré de vieux chefs tumoraux

Méprisant les valeurs humaines qu’ils violèrent.

 

 

Combattantes de l’ombre adulées au pays

Qui portent la terreur bien au-delà des lignes,

Mais vomies comme lave étouffant Pompéi

Quand traîtresses se font d’une image maligne !

 

 

Refusant le diktat des bottes d’oppression,

Louise de Bettignies piégea de bleu la Prusse.

Ses messages codés d’un réseau sous pression

Pointaient le Kaiser, Verdun sans qu’ils la crussent.

 

 

Mais la mort l’attendait près des rats au cachot ;

La « Jeanne d’Arc du Nord » repose en Dame blanche.

Effeuillant son terrain qui se découvre à chaud,

Mata la courtisane ondule et se déhanche.

 

 

Éprise d’un beau Russe on l’accuse bientôt

D’espionnage insensé la menant à Vincennes.

L’aube lui façonnant des éclats de pointeau,

Laurine en l’apprenant s’insurgea de la scène.

 

 

Fallait-il que le drame fige le destin

De fières héroïnes s’offrant à la France

Ou traîtresses longeant leur parcours clandestin

Unissant dans la mort leur bouquet de souffrance ?

 

 

 

 

 

 

Pierre Barjonet

Juillet 2019

 

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26/09/2019
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