La palette de Pierre

La palette de Pierre

La noce

 

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Pierre-Auguste RENOIR " Bal du Moulin de la Galette " 

 

 

 

 

Accordéon-Musette " les fiancés d'Auvergne "

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Rappel : N'oubliez-pas de visiter les rubriques :  "LEXIQUE" qui donne des précisions de vocabulaire et "SOMMAIRE".   Il suffit de cliquer dans les liens de ce bandeau ou dans l'onglet LA ROMANCE DE LAURINE du bandeau vertical droite, puis dans le sous-onglet correspondant.

 

 Ainsi se termine la SAISON 3 " Maureen " de la Romance de Laurine.  Après une pause, la SAISON 4 " Mademoiselle", constituée de 11 épisodes, sera publiée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La noce

 

 

 

 

C’est au Moulin que tourne l’anneau des époux.

Ils se sont engagés, Maureen et Pierre-Auguste,

Profitant des vendanges non pas de Capoue,

Mais d’ici sur Montmartre en nectar qu’ils dégustent.

 

Le peintre se souvient de sa toile d’alors

Croquant de « La Galette » en tourbillons de bal.

Le ciel avait déteint d’azur qui semble éclore

Sur des mésanges bleues en flonflons qui s’emballent.

 

Aujourd’hui les noceurs ont troqué leur façon,

Laissant le canari des canotiers de paille.

Invitant les rouquines au son du basson,

Ils se sont faits mondains le temps de ces ripailles.

 

Les tables sont dorées des récoltes d’amour

Des meules de passion des peintres et poètes.

Ils moquent le fléau des bourgeois sans humour,

Sifflant sous la tonnelle et chantant à tue-tête.

 

Les ailes du bonheur brassent les tourtereaux,

Convives et mariés, sans oublier Laurine

Que vient de décoiffer le vol d’un passereau

Soulignant l’arc-en-ciel frôlant la ballerine.

 

La giboulée tantôt vient mouiller le miroir

Des baigneuses honnies d’un public imbécile,

Mais d’un fougueux baiser, Maureen tait la mémoire

Du méchant souvenir des critiques séniles.

 

Les toilettes se gonflent sous l’effet du vent,

De la danse et du vin, des galants en goguette,

Et les cigares s’enflent brunissant l’auvent

De la place à la mode en si jolie guinguette.

 

N’en déplaise aux commères même les mendiants

Festoient d’aussi bon cœur près des enfants qui courent,

Que du curé surpris des chants des étudiants,

Alors que chacun rit quand ils leur font la cour !

 

Ah que la fête est belle en peignant l’impression

De valser en automne au printemps des palettes,

De s’enivrer coquins, de corsets sous pression,

De se gaver enfin, de désir sans galettes.

 

 

 

 

 

Pierre Barjonet

Février 2019

 

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31/03/2019
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