La palette de Pierre

La palette de Pierre

Madeleines

 

Madeleines-de-Commercy-04-©-French-Moments

 

 

 

Frédéric Chopin " Fantaisie-impromptu in C"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Madeleines

 

 

 

 

 

Sucrée de gourmandise, enivrée d’oranger,

Valentine frissonne au goût des madeleines ;

En robes rainurées, disposées en rangées

Par Laurine ouvrageant boîtes de porcelaine.

 

 

Après tant de chagrins, Auguste étant parti,

Après trop de dégoût pour cette guerre horrible,

Après les privations, les portions imparties,

Il est temps d’oublier cette époque terrible.

 

 

La Maison Cœur-de-pain, recevant Nicolas,

S’habille du destin rapprochant Valentine

Aux promesses soufflées quand son cœur le frôla

Dans cette malouinière aux saveurs d’églantines.

 

 

Qu’il est bon de les voir naviguer amoureux

Laissant flotter au vent l’espoir en sa grand-voile

Bordée de sentiments aux parfums savoureux

Ambrés de madeleines que le four dévoile !

 

 

Et le printemps renaît d’étourdissants lilas,

Sculptant de poésie leurs rencontres galantes,

Embaumant de passion l’amour que distilla

Le philtre de Montmartre à jeunesse insolente.

 

 

Laurine est agitée, guettant son ami Proust,

Lauréat du Goncourt, dédicaçant son livre,

À l’abri du scandale en son Salon sans rouste

De ces conservateurs perclus de rancœur ivre.

 

 

Les mégères toujours, ont regagné la rue,

Postées aux jalousies, perchées dans les feuillages

Se demandant pourquoi les pucelles ont cru

Qu’à l’ombre d’un roman fleurirait l’effeuillage.

 

 

Valentine succombe à ces feuillets bavards

Déclinant en passion l’époque des délices,

Venant la renforcer de n’être point avare

En fusion des talents brassés par une hélice.

 

 

Et ce n’est point du thé que l’on sert au Salon,

Mais breuvage des dieux laissant leur part aux anges

Afin de respirer, libres comme un ballon,

La liberté d’aimer en ignorant la fange.

 

 

 

 

 

 

Pierre Barjonet

Septembre 2019

 

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19/11/2019
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