Mélancolie
Maman au piano en 1973 (5ème sonate "Le printemps" de Beethoven)
" Avec le temps, avec le temps va, tout s'en va... "
Non, reste le souvenir et l'hommage à la mémoire des êtres chers.
Demeure l'affection plus intime dont la poésie est l'un des messagers.
J'avais composé ce poème pour les obsèques de ma mère, partie dans les dernières lueurs de l'an 2000...
Mélancolie
Maman s’en est allée, triste mélancolie,
A nos songes blessés, pleure la mélodie,
S’il est un chant atone, quand vibre le passé,
C’est que la vie se donne, aux songes trépassés,
Le destin nous butine, écho de Montfermeil,
Pour qui la vie décline, quand s’enfuit le vermeil,
Misérable est l’espoir, autant lui en vouloir,
Admirable est d’y croire, au calice et d’y boire,
Demain ne sera plus, semblable à ce qui fut,
L’hiver l’aura vaincue, hélas nous l’avions su,
Elle qui aimait Schumann, Schubert et Mendelssohn,
Sans cesse offrant sa manne, pourvu que cela sonne,
Elle fondait ses passions, simplement magnifique,
En la vie horizon, parée de symbolique,
Littérature fertile, la nature évoluée,
Modernité fragile, l’histoire renouvelée,
Art et philosophie, simplicité pourtant,
Rythme et photographie, elle les a aimés tant,
Devant l’éternité, nous reste l’illusion,
Faible félicité, l’aimer à profusion.
Pierre
Décembre 2000
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