Terre d'amour
Terre d’amour
Ocre est la terre qui rougit,
Souple se couche la terre de Sienne,
Vive et féconde quand elle rosit,
Brûlée toujours elle fait des siennes.
Douce la teinte livrée à Naples,
Mais folles ses cuisses de nymphes,
Jaune elle se pare, s’orne et se drape,
Éperdue, assoiffée de lymphe.
Glycine ou lavande, elle surgit,
Se fond dans la lande, les mélèzes,
Éclot matinale elle jaillit,
Fatale opaline, Véronèse.
Riche se montre en Aigue-marine,
Émeraude, améthyste, ambre, rubis,
Puis danse la jolie ballerine,
Fauve, écarlate, ivre, estourbie.
Et quand délaissera à bleu nuit,
Vénitien et roi d’outremer,
Ou prussien d’acier à minuit,
Reniera la terre, ses chimères.
Pierre Barjonet
Juin 2014
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