La palette de Pierre

La palette de Pierre

L'exposition

 

 

Paris_1889_plakat.jpg

 

 

 

 

"C'est Pairs" (Vincent Scotto 1874/1952) Orgue mécanique

 

 

 

 

 

 

 

 

Rappel : N'oubliez-pas de visiter les rubriques :  "LEXIQUE" qui donne des précisions de vocabulaire et "SOMMAIRE".  Il suffit de cliquer dans l'onglet LA ROMANCE DE LAURINE du bandeau vertical droite, puis dans le sous-onglet correspondant.

 

 

 

 

Avant propos :
Cette fois, c'est Laurine elle-même qui conte son " expédition " avec Maureen et José à la découverte de l'exposition universelle de Paris en 1889. Son "aventure " dans le train sous le tunnel est donc bien la sienne.

 

 

 

 

 

 

 

 

L’exposition

 

 

 

 

Quittant notre omnibus, José, Maureen et moi,

Lorgnons l’Exposition, l’unique parisienne.

L’accueil des chocolats décorés de chamois

Nous hisse aux Ponts Roulants, déposant nos draisiennes.

 

Nous pourrions tout autant nous prendre pour des Perses,

Des Incas, des Lapons, voir la Cité lacustre,

Ou le pays de Siam, les Huns sans que ne verse

Notre bel équipage en ces contrées illustres.

 

Il n’aurait pas fallu négliger un tricot

Pour ce jour si vaillant malgré la chaleur diurne.

Voguant de la Norvège aux stucs de Jéricho,

Étrange est notre cap entre Mars et Saturne.

 

Perchés aux Troglodytes on se croit mordus

Par le froid des cavernes et des sauvageonnes.

Dansant sous les tambours des peaux-rouges perdus,

Buffalo Bill saura contenter les pigeonnes ! 

 

Les colonies serties de nos protectorats

Accueillent le Consul de riche Cochinchine.

 Les reporters sont fiers, servant leur lectorat. 

Les fanfares claironnent couvrant les machines.

 

Assommés, nous partons contempler les Beaux-Arts.

Fragonard et Moreau s’offrent à nous séduire

Gravant en notre cœur des merveilles sans fards,

Cédant à l’illusion d’oser les reproduire.

 

Ah, ce chemin de fer traversant deux tunnels

Où José pris ma main me murmurant sa flamme !

Et ce buffet charmant goûtant une prunelle,

Masquées par nos ombrelles, faut-il que l’on nous blâme !

 

Et… Divine surprise, au palais des joyaux

Qu’un bouchon de diamant coiffant une carafe

S’amuse à nous tenter par des trésors royaux !

Sur le grand livre d’or, n’y laissons qu’un parafe…

 

Galerie des parfums, José s’évapora.

Puis le voici soudain, précédé de flagrances

Offrant à notre mise une eau qui honora 

Les reines de ce monde et les dames de France.

 

 

 

 

 

Pierre Barjonet

Février 2019

 

à suivre.jpg



 

 

 

 



24/02/2019
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