La palette de Pierre

La palette de Pierre

Mariage bleu

 



mariée.jpg

 

 

 

 

 

Cantique : All Glory - Laud and Honor 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Rappel, n'oubliez-pas de visiter les rubriques :  "LEXIQUE" (qui donne des précisions indispensables de vocabulaire, sites et dates historiques),  "SOMMAIRE"  et  "REPÈRES CHRONOLOGIQUES"    Il suffit de cliquer dans les liens de ce bandeau ou dans l'onglet LA ROMANCE DE LAURINE du bandeau vertical droite, puis dans le sous-onglet correspondant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mariage bleu

 

 

 

 

Lorsqu’elle s’avança longeant l’éclat précieux

Que les vitraux au sol décoraient de lavande,

Laurine au bras de Jean songea qu’enfin les cieux

Éclairaient son bonheur, prolongeant sa demande.

 

José lui avait dit oui, murmurant au chevet,

Glissant en long baiser aussi doux qu’angélique.

Enfouissant désormais ses fantômes mauvais

Elle saurait l’aimer sans les regards obliques.

 

Enveloppée du voile enrobé des couleurs

Qui filtraient sous la nef comme des fleurs d’ogives

Son âme vint croiser l’amour sans la douleur

Et son cœur s’adossa dans la foi sans dérives. 

 

Sa Chantilly de soie couvrit les vœux du temps

 Dans l’échange d’anneaux glissés comme corolle,

S’offrant brodée d’espoir aux rives du printemps

Décorant les travées de larmes sans paroles.

 

Puis l’éblouissement des cloches et vantaux

S’ouvrant dans le soleil en couronne de roses,

Pétales de lumière aux parfums orientaux,

Mira sa frange d’or aux peintres sous hypnose.

 

La mode d’Angleterre avait guidé son choix 

Des quatre objets secrets versés comme une obole :

Robe neuve et vieux gants, mantille en plumes d’oie

Que lui prêta Maureen et fleurs bleues du symbole.

 

L’horizon prit l’azur au banquet du « Train bleu »,

Du ballet des garçons chargés de plats en vogue

 À la chorégraphie d’un décor fabuleux

Révélant l’apparat des fastes du prologue.

 

Soudain Sarah Bernhardt se fit la promotion

Sous les fresques dorées de quelques vers de Phèdre

Envoûtant les convives tremblant d’émotion

Dans cette antre de stuc, d’orient en bois de cèdre.

 

Quand la pièce montée, complice du repli

Vers la Sérénissime, invita nos idoles

 Se berçant au ballast bordé du wagon-lit,

Tous deux dans le train bleu révèrent des gondoles.

 

 

 

 

 

 

Pierre Barjonet

Mars 2019

 

à suivre.jpg

 

 

 



11/05/2019
12 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 27 autres membres