Fresque
Fresque
Le feu grégeois de leur amour
Enflamma l’écheveau de laine
Brûlant leur souffle à perdre haleine
En ces baisers du point du jour.
Aux Barbaresques, leur émoi
Ne trouverait semblable joute
Que dans la poudre qu’on ajoute
Au quart de rhum et dans la joie.
Bruissant de pourpre et de ferveur
Mêlant la braise de leurs bouches
Ils inclinaient leur tendre couche
Sondant l’abime des saveurs.
L’aube étreignit ces cheveux fous
Voilant leurs yeux de gratitude
Tressant des dunes d’attitudes ;
Pudibonde onde qu’on bafoue !
Le clapotis du vieux chenal
Vrillant la forge de leurs plaintes
Mouilla de suie l’ultime étreinte
Dans le fracas de l’arsenal.
L’île au trésor de leur désir
A conservé l’ancienne fresque
De leur noyade un rien mauresque
Dans le lagon de leurs plaisirs.
Pierre Barjonet
Février 2016
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