Déluge
Déluge
La grêle avait fauché les blés
Le ciel s’était couvert d’avoines
La foudre les avait ciblés
Pleure la pluie sur les pivoines
Et l’homme se flagellerait
Le vent rabattait les épis
Le sort inondait les sillons
Les troupeaux s’étaient assoupis
Grincent les noirs microsillons
Et la soif se détremperait
Le grain martelait l’atmosphère
La paille étendait sa charpie
Les gerbes fuyaient la biosphère
Chante le feu de la harpie
Et la faim ensorcellerait
Les nuages sombraient dans le pré
Les champs s’adonnaient au nautisme
L’herbe s’agrippait au beaupré
Coule l’envie du romantisme
Et la flore s’épongerait
Les arbres suppliaient la hache
Les lièvres avaient soif de désert
Les vieux terriers d’où l’on s’arrache
Vole la pie de ce geyser
Et la faune s’étourdirait
Les fruits séduiraient la vermine
Le suc quitterait le raisin
La pluie détremperait l’hermine
Pourris sur pied ô noir fusain !
Et le ver se reproduirait
Les fleuves étendraient leur royaume
La boue se portait conquérante
Les cieux recracheraient le chaume
Reprends la vie, la mort errante !
Et l’oxygène étoufferait
L’atome s’étant invité
La terre se consumerait
Les fuites de nocivité
Hurle l’espoir qu’on bouderait
Et la vie se suiciderait
Pierre Barjonet
Juillet 2014
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