Crèche
Tino Rossi : " Douce nuit "
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En cette veillée de Noël, Laurine a invité les malheureux de la Butte au souper faisant suite à la messe de minuit
(poème "Crèche" ci-dessous).
Mais dans un poème annexé à celui-ci en forme de cadeau
(Sonnet "Amour" publié parallèlement)
Nathan lui fait la surprise d'y convier
des petits ramoneurs venus avec lui de Savoie...
Crèche
La bourrasque de neige engloutit le regard
De l’œil en soupirail perché sur la ruelle
En la nuit de Noël où la joie sans égards
Déborde de bonté remplissant les écuelles.
Laurine a fort à faire en distribuant le pain
Aux mendiants regroupés près d’un antique poêle.
Aidée par Valentine en repoussant la faim
Elles donnent l’espoir à ceux privés d’étoile.
Leur logis décoré de branches de sapin,
Respire avec le four de ces pommes qu’étonne
Le pin comme les houx tressés sur des grappins
Tandis que des bougies percent la rue piétonne.
La table a revêtu parure de Jacquard
Perlant d’argenterie les bougeoirs de cristal
Dressant la porcelaine en fugue du placard
Et chauffant le nectar posé sur piédestal.
La dinde est parfumée de châtaignes des bois,
Le velouté détient la tiédeur des morilles,
Les pâtés de gibier s’affolent aux abois
Quand truites et boudins s’amendent qu’on les grille.
Laurine a décidé d’inviter à Noël
Des pauvres de la Butte et leurs enfants d’errance
Mais avant la veillée ses voisins qui la hèlent,
La serrent d’affection soudant leur espérance.
S’en venant du Queyras, cousin de Nicolas,
Nathan le menuisier a mis dans les chaussettes
Des jouets de bois sculptés, carrés de chocolat,
Pain d’épices divin colorant les fossettes.
Puis les voilà montant en prière de nuit
Sur la Butte enlacée dans l’amour qu’une crèche
A serti d’un enfant qui n’attend que minuit
Pour bénir l’amitié des braves gens sans brèche.
Jamais la basilique n’a chanté si fort
Quand l’orgue a déployé sa fastueuse chorale
Mêlant de même voix le chœur des sans-confort
À celui des nantis pardonnés en morale.
Pierre Barjonet
Décembre 2019
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