La palette de Pierre

La palette de Pierre

Licorne

dame licorne.png

 

 

 


 

 

Ce nouveau défi m'a été proposé par mon amie Martine du blog Arc-en-ciel

(lien =>  http://cmaterre.blog4ever.net )

Elle m'a demandé au titre d'un "5ème défi" (voir mes quatre premiers défis ici => Défis )

d'écrire un poème sur :

"Tout le bien que nos amis les animaux apportent à la nature et à l'homme".

 

J'ai donc demandé à la Dame à la licorne de me venir en aide...

 

 

 

 

 

 

Licorne

 

 

 

Nées des larmes de Ré coulant des obélisques,

Changeant le sable en miel et cirant l’or du disque,

Le soleil des abeilles en bourdonne d’effort.

La beauté d’Apollon fondant son sanctuaire

N’aurait pu se blottir à Delphes sans estuaire

Si le dauphin sacré n’avait prêté renfort.

 

Mythique et domestique, indispensable à l’homme,

Souffrant mille combats, dévouée bête de somme,

Magnifique d’ardeur, s’échine le cheval.

Vertueuse messagère à la laine filée,

N’aurait vaincu le froid des lames effilées

Sans toison des moutons paissant au pré d’aval.

 

S’offrant la peau de l’ours, la terre s’est couverte

 De chaleur animale, de passion recouverte,

Se lovant dans les bras d’un guerrier ceint de cuir.

Traquant de vieux castors, couvrant sa chevelure,

Le trappeur protégé d’atroces engelures

Hérite de leur peau ; la chair se plaît à cuire.

 

Laitières des étables ou brebis des alpages,

Leur lait giclant de vie s’offre en précieux cépage

Aux peuples assoiffés de crème universelle.

Crépuscule du bœuf offrant son sacrifice,

Aux tribus affamées pliant sous l’édifice

D’un monde qui s’étend, s’affronte et se morcèle.

 

Félin le chat ronronne à celle qui s’éveille

Se glissant dans les plis de soyeuses merveilles,

Son cœur l’aura conquis de souple habilité.

Triste, avant de lécher en adieu fait d’offrande,

Son maître se mourant, piégé dessous les brandes,

Le chien n’aura vécu que par fidélité.

 

L’homme sans animal ne saurait subir l’onde

D’une faune éprouvée par la forêt qui gronde,

Nature qui décline en noyant ses poissons.

Car l’espérance luit dans la nuit qui frissonne,

Fredonnant le refrain d’une fée polissonne,

Chevauchant la licorne au pays des moissons.

 

 

 

 

 

Pierre Barjonet

Mars 2015



09/03/2015
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