Étreintes
Étreintes
Naufragés des chemins, nappés de conformisme
Les amants libérés de l’effroi du séisme
Provoquent les envieux, déchaînent les rancœurs.
Affolant la raison, prolongeant leur étreinte,
Écumant de passion, déferlant sans astreinte,
Ils se glissent légers, dans les plis de leurs cœurs.
Aussi loin que leurs yeux se baignent au creux de l’onde
Le vertige des flots fait place à folle ronde,
Et leurs corps doucement, voguent dans la beauté.
La rive qui délie tant de clameurs humides
Déplie sa pèlerine en clapotis timides,
Ondulant lentement, parfum de cruauté.
La prairie déroulant l’écho de sa verdure
S’enivre de pavots, rejetant la froidure,
Fleurissant leur bouquet d’amour, de volupté.
La source abandonnée frétillant de lumière
S’amuse de l’éclat des jeux dans les ramières,
Dégustant le bonheur du plaisir adopté.
Les rives de bardeau d’une ruine farouche
Drapent près du ruisseau la mousse de leur couche,
Et le coussin de foin déborde de senteurs.
Puis chante la cigale au désir qu’on ne lèse,
Câlinant les sapins, berçant l‘or des mélèzes,
Offrant à l’harmonie son concert enchanteur.
Pierre Barjonet
Janvier 2015
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