Lorelei
Lors d'une croisière romantique sur le Rhin, j'avais été séduit par la légende de la Lorelei (Die Lorelei).
Elle conte l'histoire de tant de marins qui, sous le charme du chant de la belle Lorelei, avaient chaviré pour s'être approchés trop dangereusement des rochers qui affleurent à cet endroit. Le rocher surplombant de 132 m le Rhin à cet endroit, le réduit d'un quart de sa largeur, créant des courants et tourbillons extrêmement violents. Le Rhin atteint là sa plus grande profondeur à 25 m.
Le grand poète allemand Heinrich HEINE contribua au romantisme de la légende dans un fameux poème sur la Lorelei paru en 1824, puis mis en musique par le compositeur Friedrich SILCHER.
En cliquant sur la flèche verte ci-dessus, vous accédez à cette musique enregistrée sur un orgue de barbarie de la vallée du Rhin à Rüdesheim am Rhein.
Il m'est venue l'idée, à mon tour de chanter la belle naïade au peigne d'or, sans aucune comparaison possible avec le poème de HEINE su la Lorelei, vous vous en doutez.
J'y ajoute quelques photos personnelles prises sur place et sur le Rhin romantique.
Lorelei
J’aime à flâner au long des rives
Humant la brise d’un ciel plombé
Et m’enhardir sans que j’esquive
De grève ou d’eau, j’ai succombé
Ici le temps s’offre et s’expose
Aux rêves épris d’infinitude
Nuages fabuleux que je transpose
Me berçant de béatitude
La mélopée perce la brume
De ce matin couleur de lune
Le flot s’écarte, glisse l’écume
Fille du rocher, paraît la brune
Douce harmonie veut me séduire
Noyant mes sens sous l’ondoiement
Plongeant mon âme sans éconduire
Nymphe ou sirène au firmament
Charme doré de l’onde obscure
Ta peau nacrée se tend, m’envoûte
Je te désire fille de Mercure
Ton chant sacré sur moi s’égoutte
Ô Lorelei ! Ô désespoir !
Naïade ultime que nous ne vîmes
Gorge profonde au cœur d’ivoire
Brise mon cœur, fond dans l’abîme
Pierre Barjonet
Juin 2014
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